L’apporteuse de pains
Retour dans la rue Pavée d’Andouilles.
Nous sommes au milieu des années 1950. La faune a disparu et avec elle l’effervescence d’une époque révolue.
La rue est devenue calme. Très calme. Trop calme. Le garage végète. Les commerces du bout de la rue vont bientôt fermer. Le pédicure Anatole Hélys va prendre sa retraite sans regret. Sa principale clientèle n’est plus là. C’est vrai qu’il en a soigné des pieds. Et quels pieds ! C’est vrai aussi que la station debout les abimait. Et quelles jambes ! Il en aurait des souvenirs à raconter l’Anatole...
Mais personne n’en veut de sa boutique. Ni de celle du teinturier attenante. C’est vrai que les travaux de nettoyage sont partis eux aussi.
Et aujourd’hui où l’on nous prône les vertus du travail et de la libre entreprise, je n’irai pas plus loin dans mes propos. Non mais !