3 décembre 2013
Le privilège du bouilleur de cru
Fut une époque, pas si révolue que cela, qu’à l’entrée de l’hiver l’on voyait arriver dans les campagnes, un drôle d’équipage, le plus souvent bâché.
Il s’arrêtait sur une placette et l’on voyait surgir des attelages, carrioles, voitures et autres moyens de transports apportant force récipients.
Gamins l’on se précipitait pour regarder cette étrange machine dont la chaudière était alimentée au bois, voire parfois au charbon. Ah ! Qu’il faisait bon autour alors qu’il gelait parfois juste derrière nous. Et quelle odeur se dégageant de l’ensemble.
Et puis, tout à coup, branle bas autour du robinet où un liquide blanc s’écoulait. Qui présentait une bonbonne, qui une berthe… Et quel plaisir, quand tout était fini, de pouvoir passer son doigt sous le robinet qui goûtait encore. Ah ! ce goût d’interdit qui s’en dégageait.
Aujourd’hui cette scène est de plus en plus rare, aussi remercions Victor Boillot d’avoir ressorti pour l’occasion le vieil alambic avec lequel il a longtemps œuvré sur le canton de Cernès et qui fonctionne toujours. D’ailleurs il sera exceptionnellement autorisé à procéder une ultime distillation dans quelques semaines.
Nous le voyons ici procédant à une démonstration.
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